martedì, maggio 01, 2007

L' "immigrazione sostitutiva"

E' passato inosservato alla maggior parte dei media, ma non a Shooting Dogs. Sto parlando di un rapporto delle Nazioni Unite intitolato "Immigrazione sostitutiva: è una soluzione per le popolazioni in declino e in invecchiamento?" (potete scaricarlo cliccando qui).
In poche parole, analizzando i dati demografici di diversi Paesi (tra cui l'Italia) si discute se permettere l'ingresso di un largo numero di immigrati possa riequilibrare la piramide demografica delle popolazioni interessate, soprattutto per ripristinare un buon rapporto tra popolazione in età da lavoro e popolazione non attiva.
Qui sotto trovate il commento al rapporto di Le Monde, che riassume i principali temi trattati.

Pays riche et vieux cherche immigrés

Comment les pays riches et vieillissants peuvent-ils éviter l'anémie dans les quarante prochaines années ? Les experts des Nations unies, qui ne sont connus ni pour leur goût de la provocation ni pour leurs talents de fantaisistes, ont pris leurs calculettes et la réponse tient en un mot : immigration. A l'horizon 2050, il faudra à la France, comme à la plupart des pays d'Europe, "deux fois plus d'immigrés" que dans les années 1990. Telle est l'une des principales conclusions de leur rapport, "Migration de remplacement : est-ce une solution pour les populations en déclin et vieillissantes ?" publié mi-mars par la division de la population du département des affaires économiques et sociales de l'institution internationale. Ce "besoin d'immigration", insistent ces experts, devra impérativement être satisfait. Faute de quoi, le "déclin" de la population sera "inévitable".

S'appuyant sur l'étude détaillée de huit pays à basse fécondité (Allemagne, Etats-Unis, Fédération de Russie, France, Italie, Japon, République de Corée et Royaume-Uni) et deux régions (Europe et Union européenne), ce document présente les différents scénarios possibles, en fonction des tendances démographiques à l'oeuvre - baisse du taux de fécondité et accroissement de la longévité notamment - et des choix politiques qui seront faits... ou pas. Exemple : la France veut avoir, en 2050, le même nombre d'habitants qu'aujourd'hui ? Pour ce faire, il lui faudrait accueillir "1,5 million d'immigrants entre 2025 et 2050", chiffre relativement bas. Si, mieux encore, elle veut maintenir stable le nombre des personnes en âge de travailler, alors, il lui faudrait "doubler le niveau du début des années 1990". En clair, accepter la venue de 5,5 millions d'immigrés supplémentaires entre 2010 et 2050 - soit, en moyenne, 136 000 étrangers de plus chaque année. Un chiffre, là encore, relativement faible : dans cette hypothèse, la proportion des immigrés et de leurs descendants au sein de la population française serait à peu près identique à celle d'aujourd'hui : 11,6 % en 2050 contre 10,4 % en 1990.
Mais si, d'aventure, les gouvernants français souhaitent garder le "rapport de support potentiel" (c'est-à-dire le nombre des personnes en âge de travailler pour une personne de plus de 65 ans) identique à celui de 1995 (soit un rapport de 4,4), alors les choses risquent d'être plus délicates : il faudrait que la France accepte d'accueillir "vingt à quarante fois" plus d'immigrés qu'elle ne l'a fait durant ces dix dernières années. Dans ce cas, précise l'ONU, les "immigrés post-1995 et leurs descendants" représenteraient, en 2050, "plus des deux tiers" des habitants de la France. Une gageure ? Pas forcément. Comparés à d'autres pays d'Europe, comme l'Estonie, la Bulgarie et l'Italie, "qui vont perdre", du fait du vieillissement, "entre un quart et un tiers de leur population", les défis que la France doit relever sont bien moins périlleux.
Au Royaume-Uni, où les projections de l'ONU n'ont rien, là non plus, de particulièrement affolant, une partie de la presse a cru bon d'agiter l'épouvantail de l'invasion barbare. Le chapitre du rapport de l'ONU concernant les migrations internationales indique pourtant que "le flux migratoire net vers les régions les plus développées devrait demeurer au niveau de 2,3 millions par an, dont 1,3 million à destination de l'Amérique du Nord". Soit un flux légèrement inférieur à celui de la décennie 1990-2000, qui était de 2,5 millions de migrants. D'ici à 2050, précise le rapport, "plus de la moitié du total des migrants quittant les régions les moins développées devraient venir d'Asie ; entre 25 % et 30 % de l'Amérique latine et des Caraïbes ; le restant d'Afrique".
Pour le géographe Gildas Simon, fondateur et ancien responsable du laboratoire de recherche Migrinter (CNRS, Poitiers), "on est très en dessous des niveaux atteints historiquement par les migrations". Ainsi, en 1910, les migrants internationaux (non compris les touristes) représentaient "entre 5 % à 10 % de la population mondiale". Aujourd'hui, ce pourcentage est nettement moindre : "Le nombre des migrants internationaux est estimé à 200 millions de personnes - soit 3,1 % de la population mondiale", souligne le chercheur.
M. Simon nuance également les conclusions des experts de New York, qui "tendent à démontrer que, si un pays riche veut se maintenir à niveau, il lui faut, théoriquement, un nombre extrêmement élevé d'immigrés". "Les dynamiques migratoires ne fonctionnent pas de manière mécanique, explique-t-il. Par ailleurs, il faudra tenir compte, pour l'avenir, des recompositions en cours dans le cadre de la mondialisation, notamment celles de l'économie du travail aux différentes échelles, du global au local."Pour autant, reconnaît-il, les grandes tendances que dessine le rapport de l'ONU sont "de l'ordre du vraisemblable". Pour les experts onusiens, les pays riches ont bénéficié, pendant la seconde moitié du XXe siècle, de circonstances démographiques exceptionnelles, parenthèse enchantée qui leur a permis de distribuer "des revenus relativement généreux à leurs retraités sans que le coût soit trop fort pour la population active". Désormais, conclut le rapport, les démocraties vieillissantes doivent avant tout se préoccuper du long terme : fixer un nouvel "âge de la retraite", déterminer "le niveau de couverture de soins souhaité pour les personnes âgées" ; choisir comment financer cette politique sociale ; identifier le poids financier maximal qui pourra peser sur les salariés, etc. Autant de choix qui détermineront directement la politique d'immigration des prochaines décennies.

Catherine Simon

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